Antibiotiques, entre rationnement et bon usage
Cet hiver, avec sa « triple épidémie », a été marqué par une rupture de plusieurs antibiotiques d’usage courant. A de nombreuses reprises, la direction générale de la Santé (DGS) a transmis des recommandations pour assurer une continuité des soins et des traitements pour nos patients.
Alors que le terme de « rationnement » est sur toutes les lèvres et à propos de sujets aussi divers que variés, la question se pose de choisir le terme de « bon usage » en ce qui concerne les antibiotiques. Au-delà de la question de la quantité à disposition, celle de la majoration des antibiorésistances fait réfléchir aux prescriptions.
Depuis 2018, la France reste le quatrième pays européen le plus prescripteur d’antibiotiques. Les prescriptions étaient 30% au-dessus des moyennes européennes en 2019 (Santé Publique France 2019).
En 2022, 93% des antibiotiques sont dispensés en officine de ville. Seulement 15% de ces derniers relevaient d’une prescription hospitalière. Il apparait donc que le médecin généraliste a un rôle important à jouer dans le bon usage des antibiotiques. (Santé Publique France 2022)
La nouvelle stratégie nationale 2022-2025 de prévention des infections et de l’antibiorésistance a défini des indicateurs prioritaires et des valeurs cibles à atteindre avant 2025. (Prévention de la résistance aux antibiotiques : une démarche « Une seule santé » Santé Publique France, Nov. 2022)
Des outils existent pour aider les médecins généralistes et pour accompagner les patients vers un meilleur usage. Le Collège de la Médecine Générale vous propose de venir les re-découvrir et échanger autour de ces questions lors de la prochaine édition de son congrès.
Liens complémentaires :
- Fiche du CMG sur le bon usage de la télémédecine : rappel des bonnes pratiques liées au recours aux téléconsultations pour éviter des antibiothérapies injustifiées
- Antibiorésistances, nous sommes tous concernés ! : https://lecmg.fr/wp-content/uploads/2022/11/Campagne-antibio.html